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Cherchez l’échec, plutôt que la réussite

Le principe de la musculation est simple : vous répétez un mouvement jusqu’à atteindre un point où vous ne pouvez plus le répéter — vos muscles n’y arrivent plus.

Si, avec trente kilos de charge, vous réalisez dix répétitions d’un mouvement, la séance suivante, vous voudrez réaliser onze répétitions avec le même poids, ou toujours dix répétitions, mais avec un poids plus élevé.

Et c’est lorsque vous aurez atteint votre limite, lorsque vous ne pourrez pas terminer un mouvement, que vous bénéficierez des gains les plus importants, car c’est à ce moment-là seulement que votre corps sortira du mode « économie d’énergie », et, tentant coûte que coûte de terminer le mouvement, mobilisera cent-pour-cent des fibres musculaires du muscle que vous travaillez.

Ainsi, quand vous faites de la musculation, ce que vous recherchez, ce n’est pas la réussite, mais au contraire — l’échec. 

Si vous réussissez tout le temps, vous entretenez vos muscles, mais ne les développez pas — en tout cas, pas autant que vous le pourriez.

Je vous répète souvent que le corps et l’esprit sont liés, et que le sport est une bonne école de la vie. C’est encore une fois le cas ici, car c’est avec le même état d’esprit que vous devriez aborder vos projets, et plus largement, votre vie en général :

Vous ne devriez pas chercher la réussite, mais plutôt l’échec.

Oui, la réussite est gratifiante et fait du bien à votre égo. Toutefois, gardez à l’esprit que ce sont généralement les échecs qui ont le plus à vous apprendre.

L’idée n’est pas de chercher l’échec pour le plaisir de l’échec, bien entendu. N’allez pas saboter votre vie, simplement pour me dire : « Voilà, je suis arrivé à l’échec le plus grand que je pouvais atteindre : toute ma vie est un échec — ai-je grandi pour autant ? »

Mais si, en vous retournant, vous ne voyez aucun échec ; qu’il n’y a aucun moment, dans un passé relativement récent, où vous vous êtes retrouvé en difficulté, pétri de doutes, en proie à un stress intense, voire tétanisé par la peur, c’est un signe que vous ne grandissez pas autant que vous le pourriez — peut-être, alors, vous faut-il prendre davantage de risques ?