2 min read

L’effet papillon — pourquoi devez-vous partager vos idées et vos créations

Pourquoi partager vos idées et vos créations ? Tout simplement parce qu’elles influencent ceux qui les découvrent, et parmi eux, il y a peut-être quelqu’un qui, grâce à vos partages, changera le monde pour le meilleur.

Même si vous n’avez aucun retour direct, cela ne veut pas dire que vos partages n’ont aucun effet. Il se peut qu’une personne, inspirée par vos idées, aide à son tour quelqu’un, qui changera le monde.

C’est le fameux effet papillon, introduit par le météorologiste Edward Lorenz en 1972 : des variations infimes entre deux situations initiales peuvent conduire à des situations finales sans rapport entre elles.

J’ignore si le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas. Mais ce que je sais, c’est que chacune de vos idées, même si elle ne vous parait pas importante, peut être cette variation infime qui transformera le cours de l’histoire.

Alors, s’il vous plait — partagez vos idées.


Il y a quelques années, j’avais écrit un article intitulé « 1 vaut toujours mieux que 0 », et voici ce que j’y disais :

Je planifie mes séances de musculation le matin, avant que les enfants ne se lèvent. Mais en ce moment, ils se réveillent souvent avant que le réveil ne sonne, et ça interrompt ma séance. Alors, ces derniers temps, j’avais tendance à éviter le sport. Je me disais que ça ne servait à rien, car je n’aurais pas le temps de terminer avant que les enfants ne se réveillent. Et ainsi, sans même m’en apercevoir, ça faisait plusieurs semaines que je ne faisais plus de sport le matin.

Aujourd’hui, je m’y suis remis. Car bien sûr, mon raisonnement était idiot. Il ne s’agissait que d’une excuse pour ne pas faire du sport. La vérité, c’est qu’il vaut mieux faire une minute de sport que pas de sport du tout. Mieux vaut faire ne serait-ce qu’une seule pompe plutôt que de ne pas en faire du tout.

Et je me suis dit que c’était la même chose pour la lecture. Si vous n’avez pas beaucoup de temps, ou risquez d’être interrompu, ne vous cachez pas derrière cette excuse pour ne pas lire. Vous êtes dans une salle d’attente, dans le métro, entre deux rendez-vous, en train d’attendre que le four soit chaud… Mieux vaut lire une page — ou une phrase ou même un mot — plutôt que zéro.

Et ça doit être la même chose dans pas mal de domaines de notre vie, non ?

Plus récemment, sur le site d’un cabinet de conseil parisien, j’ai découvert que l’une des collaboratrices de l’entreprise, Océanne, avait comme devise le titre même de cet article : « 1 vaut mieux que 0 — Nicolas Croce, il faut toujours essayer avant de s’avouer vaincu. »


Le problème de l’effet papillon, c’est que dans l’immense majorité des cas, ses effets sont invisibles. Lorsque vous aidez une personne, celle-ci vous remercie. Mais lorsqu’on ajoute des intermédiaires (vous inspirez une personne, qui inspire une autre personne), il est rare que le merci vous revienne.

Aussi, quand vous manquerez de motivation, plutôt que de baisser les bras, rappelez-vous que ce n’est pas parce que vous ne voyez pas leurs effets, que vos idées n’en ont pas.

Continuez à les partager, même si personne ne vous remercie.

Vous pouvez voir cela comme si vous plantiez un arbre fruitier — ce n’est pas parce que vous n’êtes plus là, qu’il cessera de grandir et de nourrir ceux qui le trouvent.